NEWSLETTER N°37 : CONSEIL MUNICIPAL du 22 juin 2017 "Mais où sont passés les élus ?"

Chers Ventabrennaises, Ventabrennais,
Ce conseil présentait 16 délibérations d’importances diverses. Mais l’absence de la moitié des membres de la majorité n’a parfois pas permis d’obtenir les explications indispensables à  un débat démocratique ; un comble quand  le maire lui-même éprouve des difficultés à fournir les compléments demandés.
En séance, l’édile a d’ailleurs lui même joué l’agacement face aux  nombreuses chaises vides… sans  tromper personne. Nous constatons que la motivation  d’une grande part des élus de la majorité s’est envolée au détriment des dossiers de la commune qui n’avancent plus. Le maire peut  remercier les élus du groupe Vivre à Ventabren dont la présence a permis d’atteindre le quorum et ne pas reporter le conseil.
Nous avons soulevé le problème du délai de convocation beaucoup trop court (cinq jours)  pour concilier notre présence avec nos agendas personnels et professionnels. Le maire en a convenu et s’est engagé à ce que les élus de Vivre à Ventabren soient enfin informés dans les mêmes délais que ceux du groupe majoritaire.
Le conseil a débuté par la lecture de trois décisions prises par le maire dont l’une portait sur les travaux destinés aux Personnes à Mobilité Réduite(PMR). Nous constatons qu’ils ne sont toujours pas destinés aux personnes âgées de la commune ; particulièrement celles qui fréquentent l’association l’Entraide dont la présidente nous a signalé que les plus fragiles d’entres elles renonçaient à se rendre à ces rendez-vous conviviaux du fait de l’inaccessibilité de la salle où elles ont lieu. Il est vrai qu’avec tant de retard dans l’agenda de l’accessibilité, la municipalité est contrainte de faire des choix…
La première délibération (modification budgétaire-vote pour) nous apprend que le financement de l’entrée de ville sur la route de Coudoux (RD19) sera effectué avec des fonds que la CPA a voulu épuiser pour ne pas les transmettre à la Métropole. Outre l’utilité contestable d’une telle réalisation, à cet emplacement, VAV s’interroge sur ce qui semble être du gaspillage d’argent public financé avec nos impôts locaux et alors que les collectivités se plaignent d’en manquer.
Un complément de 38 000€ est lui, versé pour le local promis depuis tant d’années aux chasseurs , le montant des travaux  à réaliser, tel que présenté lors de l’attribution du marché public, aurait été mal estimé par l’architecte choisi. Nous espérons que la procédure légale d’attribution, elle, ne sera pas remise en cause.
La délibération 2 (vote pour) portait sur l’attribution d’une subvention exceptionnelle au bénéfice de l’ASV (40 000 subvention annuelle + 15000 à titre exceptionnel). Nous vous renvoyons à notre newsletter précédente pour retrouver les circonstances de cette demande. Nous constatons que le montant, identique à celui qui avait été provisionné lors du précédent conseil, n’avait pas besoin d’une nouvelle délibération pour être attribué. Cela n’a fait que retarder la mise en place des contrats des animateurs pour la saison prochaine. Nous contestons vivement les propos méprisants et sentencieux tenus à l’égard de cette association constituée de bénévoles. Face aux difficultés qu’elle rencontrait, elle a demandé au maire, après son AG de juin 2016 qu’un audit soit réalisé ; or rien n’a été entrepris de manière réactive. Les difficultés persistant, ce n’est que cette année que la municipalité a annoncé réaliser « un audit » proposant un certain nombre de mesures complémentaires. En guise de rapport d’audit, indispensable pour acter et justifier les points faibles de la gestion financière de l’ASV et permettre de constater une évolution  dans le temps, un seul document  a été envoyé : une lettre du maire avec 3 mesures à prendre. Celles -ci ont été exposées lors de l’AG du 30 juin : la hausse des cotisations, le changement de statut des personnels vers celui d’auto-entrepreneur, la requalification des frais de déplacement. Un an pour produire une lettre en guise de rapport d’audit … on hésite : est-ce du dédain ou de la paresse envers l’association et les nombreuses familles adhérentes?  S’il appartient aux dirigeants des associations de gérer au mieux  leurs activités, la municipalité, elle, a l’obligation de vérifier annuellement l’utilisation des fonds publics octroyés et d’aider à la bonne administration d’une association qui satisfait les attentes de plus de 700 adhérents. Plus loin, nous constaterons que la municipalité est bien moins sévère s’agissant d’une association déficitaire dont la gestion lui incombe.
 
La délibération 3 nous a semblé être une redite de celle passée neuf mois avant, raison pour laquelle nous nous sommes abstenus. Une fois encore une association –que la maire qualifiait par le passé de « politique » et donc non susceptible de recevoir des fonds publics- se voit octroyer un montant de 2000€. Mais pourquoi ne figure-t-elle pas au tableau des subventions aux associations voté lors du budget prévisionnel ? Pourquoi ne pas demander à son président de prendre  le statut d’auto-entrepreneur puisque c’est ce que la mairie préconise aux animateurs de l’ASV ? Ce statut serait plus conforme aux services rendus par son président – quasiment le seul membre identifiable  de cette association- et clarifierait une situation qui ne correspond en rien à l’action associative ?
La délibération 5 portait sur une remise gracieuse  d’un titre de recette d’un montant de plus de 42 000pour l’association d’Aide à la petite enfance. L’absence des élus aux finances n’a pas permis d’éclaircir les raisons du déficit de cette association qui il y a peu, servait de référence pour le sérieux et la rigueur de sa gestion (municipale) …il n’en était donc rien ! Pourquoi un déficit de 2014 est-il  épongé en 2017 ? Alors que les élus de la majorité votent immédiatement pour que le budget communal absorbe cette dette somme toute importante, nous tentons néanmoins de comprendre cette situation mais devant l’approximation des réponses nous avons dû renoncer et voter pour le soutien à une association prodiguant une aide certaine aux familles. Pour une aide bien moins élevée (15 000€) à l’ASV, les élus ont pris un temps bien plus long pour la réflexion…
La délibération 8 (abstention de notre part)  Mise à jour du tarif « repas séniors» était bien mal dénommée puisqu’aucune modification tarifaire n’est appliquée. Elle n’a pour objectif que d’annoncer insidieusement, l’organisation d’un second repas hebdomadaire pour les personnes âgées (qui paieraient leur repas à cout réel, nous dit-on … sans que l’on puisse le vérifier). Il est intéressant de comparer les propos formulés lors des réunions du Comité d’Action Social de la commune (CCAS) de ceux dispensés lors du Conseil. Les premiers évoquaient l’éventualité peu probable de ce second repas, réclamé par « une poignée de personnes » mais dont la mise en place requérait l’embauche d’un cuisinier supplémentaire : ce qui n’était pas financièrement envisageable pour la commune. Lors des discussions en séance du Conseil : plus d’embauche supplémentaire ( ?) ce second repas était désormais « plébiscité » par une majorité de personnes sans que l’on ne connaisse le nombre, évidemment ! On voudrait nous faire croire que la commune joue ainsi un rôle social : ne soyons pas dupe de la véritable portée de ces attentions ! La Mairie a toujours voulu flatter cet électorat qu’il considère comme affilié. Vivre à Ventabren a toujours dénoncé les tentations clientélistes. Nous respectons profondément les personnes âgées qui constituent l’âme de notre commune. Nous considérons que la gestion des dossiers les concernant relève plus d’actions d’apparat que d’un véritable travail en profondeur sur leurs propres problématiques. (cf le report systématique des travaux d’accessibilité leur étant destinés)
La délibération la plus importante de la séance était bien celle portant sur le quartier dit de « l’Héritière ». Depuis de longs mois la commission sensée travailler à l’élaboration du projet ne se réunit plus (malgré nos relances). Or voilà qu’aujourd’hui on soumet au vote un projet portant sur les spécificités techniques, architecturales et surtout financières, totalement éloignées du projet initial. L’adjoint à l’urbanisme étant absent nos interrogations légitimes ne sont pas satisfaites. Ce projet se traîne avec encore de trop nombreuses incertitudes. Quid des ambitions environnementales proclamées (le maire avait annoncé avoir signé la charte Eco quartier !) et pourtant totalement absentes du document proposé ? Quid  de la performance énergétique des bâtiments, promue par le maire et le président de la Commission extra municipale ad hoc et pas même abordée dans le document présenté ? Quid de l’intégration des zones appartenant à Herimmo ? Pourquoi ce projet de 7 millions€ en 2011, est estimé aujourd’hui à 14 millions dont 6 millions financés par le seul budget communal? Le groupe scolaire s’accroit de 5 à 8 classes mais leur réalisation -nous dit-on- ne sera pas être pas concomittante ; leur coût augmente lui, de 280%. Nous dénonçons trop d’incertitudes et de flou sur ce projet.
On nous promet une réunion d‘explications «très rapidement» mais c’est maintenant que l’on nous demande de voter. Il nous est impossible dans ces conditions de valider un tel projet engageant l’avenir architectural et financier de la commune à long terme : nous nous devons de nous abstenir.
 
À la  fin du Conseil,  nous avons été particulièrement choqués de l’annonce faite par la Maire. Celui-ci a exulté à l’annonce d’un projet de décret (dont nous vérifierons la véracité) dispensant les communes mal desservies par les transports en commun des contraintes de la loi SRU en matière de logements sociaux. Le maire déclare qu’à la publication du décret, il “déchirera le contrat de mixité sociale”, qu’il arrêtera immédiatement tous les projets portant sur la réalisation de logements sociaux, exceptés ceux qui profiteraient aux Ventabrennais (rappel : une telle exclusivité n’est pas réalisable en pratique !). On constate alors, atterré, que le bien être des Ventabrennais, la difficulté des personnes âgées comme des jeunes à se loger sur la commune n’ont jamais constitué une priorité pour M. Filippi. Et que dire des préoccupations environnementales puisqu’il préfère donc « le tout voiture » au développement des transports en commun si cela peut servir ses propres  intérêts ?
A la lumière de ce revirement, on ne peut qu’être indignés  par ces déclarations qui démontrent à quel point l’intérêt des Ventabrennais et considérations environnementales sont loin d’être une priorité pour monsieur le maire ; on en conclurait presque à une « Trumperie » !
Continuez à nous interpeller, nous serons toujours présents pour vous aider dans la recherche de solutions.
Les 6 élus du groupe VIVRE A VENTABREN

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